L'État va engager une enveloppe de plus de 300 milliards de dinars pour
prévenir les inondations et sécuriser les zones à risques. L’annonce a
été faite par le directeur de l'assainissement et de la protection de
l'environnement au ministère des Ressources en eau, Ahcène Aït Ammara,
lors d’une interview à la radio nationale. L’investissement va
concerner 600 communes ainsi que la protection des infrastructures de
base. Un comité interministériel a déjà été installé en octobre 2011,
sur instruction du Premier ministre, qui a été chargé de mettre en place
un dispositif de lutte et de prévention. Ce comité a également élaboré
une cartographie des zones inondables, ainsi qu'un inventaire et lister
toutes les actions prioritaires qui seront entreprises pour lutter
contre ce phénomène, a indiqué l'invité de la radio. Parmi les actions
en cours de réalisation, le même responsable a cité aussi une
cartographie des zones inondables à l'échelle nationale. Il s'agit d'un
outil d'aide à la décision qui sera mis à la disposition de tous les
utilisateurs, précise-t-il. Pour faire face à ce risque majeur et
protéger les villes menacées, l'État a déjà réalisé plusieurs
infrastructures. Le responsable a cité notamment la réalisation, à El
Tarf, d'un canal de plus de 5 kilomètres en voie d'achèvement, d'une
étude d'aménagement de l'oued Mefragh, et de trois autres barrages pour
retenir l'eau en cas de crue et l'aménagement, au sud du pays, d'autres
oueds. Pour les villes d'Annaba et de Sidi Bel Abbès, un grand projet de
réalisation d'un barrage sera lancé incessamment en vue de protéger
Annaba, alors qu'un nouveau barrage, Tabia, pouvant retenir plus de 20
millions de m3 d'eau est déjà opérationnel à Sidi Bel Abbès. Concernant
l'opération de dépollution de l'oued El Harrach, à laquelle plus de 38
milliards de dinars ont été consacrés, Aït Ammara a fait savoir que des
aménagements ont été réalisés pour protéger toute la partie centre-est
d'Alger contre les inondations. "Ce projet va changer toute la physionomie de la capitale. Il va devenir le centre de gravité d'Alger", a-t-il soutenu.
Smaïl Boughazi, La Tribune (Alger) – AllAfrica 08-10-2012